Romarin officinal à verbénone
Le Maître à penser
À sa manière, le Romarin corse exprime fort bien le génie des Lamiacées, tout en donnant des ailes à l’esprit. En effet, il soutient le métabolisme et vise un rééquilibre global pour nous permettre d’habiter notre corps, en toute harmonie.
Le « Conifère »
des Lamiacées
Un arbuste fougueux, baigné d’embruns marins
Le Romarin officinal à verbénone se présente comme un petit arbuste fougueux, très structuré, d’1,50 m de hauteur. Ses fleurs, en forme de lèvres, sont typiques des Lamiacées. Bleu pâle, elles contrastent comme des touches de lumière sur le vert vif des feuilles, resserrées et symétriques qui ressemblent à des aiguilles. Dénommé à ce titre le « Conifère des Lamiacées », il fait preuve d’un élan vital prononcé mais parfaitement tenu. Semblant souffrir bien peu de la chaleur et de la sécheresse, il garde un aspect jeune, allant jusqu’à fleurir à plusieurs reprises dans l’année. Emblématique de la flore corse, il n’y a pas un chemin côtier où on ne le rencontre. Son étymologie est d’ailleurs souvent associée à la « rosée marine », renvoyant aux embruns marins qu’il reçoit, ou simplement au fait qu’affectionnant en particulier les littoraux, il se définit comme un arbuste (ros en latin) maritime (marinus).
Présence d’esprit et élixir de vie
Dans la tradition, le Romarin officinal est associé à la présence d’esprit. Plante rituelle, gage d’immortalité, elle est utilisée en fumigation pour accompagner des cérémonies funéraires, des rites de purification et pour éloigner les mauvais esprits.
Le Romarin est aussi la plante de l’éternelle jeunesse. Paracelse en fit le symbole de la quintessence et de l’élixir de vie. Il est associé à des eaux de jouvence, préconisé pour redonner toute sa beauté au teint, mais aussi comme remède revitalisant. Véritable panacée capable de guérir atonie, léthargie, hystérie, gangrène, il « conforte l’estomac, ranime et rend joyeux » (école de Salerne). Il redonne tonus et mouvement à tous les perclus de rhumatismes ou souffrant de sclérose… Le Romarin est donc connu de longue date pour ses propriétés toniques, dépuratives et régénérantes.
Enseignant
& thérapeute
Maitre à penser
Au programme : allumer la lumière de l’esprit. Aller dérober le feu des Dieux pour le ramener à l’humanité. Courir, voler presque au-dessus de la matière. Bondir, rebondir, assuré et fier de ses prouesses. Le corps exulte de vie, fluide, élastique. Les idées fusent et jaillissent comme des étincelles ! Le voilà, notre maitre à penser qui se prend parfois pour Prométhée ou quelque statue grecque au profil d’éphèbe. On pourrait en rester là, tant de fois il fut porté aux nues.
Pourtant derrière son air cérébral, son affirmation de soi et ses directives bien cadrées, c’est un amoureux, un poète qui nous aide à nous reconstruire. Il nous encourage pour que nous puissions incarner nos plus hautes valeurs. Il se donne entier pour que nous puissions nous accomplir. « Je crois en toi. Ne désiste pas. Vise haut. Tu es grand. Va, pas à pas s’il faut. Ton rêve est beau. Rends lui hommage, célèbre-le, rends-le réel. C’est ta flamme, et si elle t’inspire, alors c’est qu’elle peut aussi guider autrui. Va ton chemin, le tien et non celui à côté qui te semble plus facile. Tu peux trembler, crier parfois ou pleurer, ton cœur est pur et ta flamme ne vacille pas. Allons redresse toi, sois fier quoiqu’il arrive. Sois fier de porter l’étendard de ton cœur. Et là, sur ce chemin, tes pas seront solides. »
Dynamisme, sveltesse, agilité
Quelle renaissance, quelle vitalité, le Romarin corse peut nous apporter, quand nous sommes en bonne affinité avec lui. D’abord, on ne peut passer sous silence ses formidables propriétés hépato-biliaires et digestives, un foie en bonne santé favorisant la maitrise de l’énergie émotionnelle. Corps et esprit se détoxifient et se délestent. Tout s’allège ! Nous perdons les kilos de quelque tristesse ou rancœur enkystée. Les colères qui bouillonnent et les susceptibilités s’apaisent. Nous rencontrons avec le Romarin un compagnon sécurisant et guidant qui nous canalise. Car si son énergie vive s’auréole de jeunesse, il ne manque en rien de maturité.

Explorer le monde
Le Romarin fait ses preuves sur l’amélioration des capacités cognitives, de la concentration à la mémorisation, en prévention de la maladie d’Alzheimer. Maitre à penser oui, mais qui encourage l’action. On s’organise, on se structure. Il se sert de la matière comme d’un tremplin pour donner vie aux idées.
On comprend comme le Romarin corse peut être un soutien pour le chakra solaire : analyser, décider, agir, développer une bonne estime de soi, équilibrer le flot des émotions. Quand nous n’avons pu développer ses ressources de confiance intérieure pour oser nous lancer dans le grand monde, il joue le rôle d’un père, d’un éducateur qui nous prend par la main. « Je sais que tu peux. »
Impulse et résilience
Le Romarin, thérapeute aussi, favorise une résilience. Quand nous avons vécu des chocs comme une séparation, la perte d’un emploi, un burn-out ou que nous nous sommes effondrés, il permet de se reconstruire. Antidépresseur, rééquilibrant nerveux, il ravive le désir de vivre et nous permet de poser de nouvelles fondations. On ne l’utilise pas nécessairement juste après un traumatisme, il n’est pas adapté car trop incisif parfois. Mais quand il s’agit de se relever, de donner un impulse à ces jeunes forces psychiques, alors son aide est précieuse.
On peut y avoir recours après avoir fait une longue pause, après une convalescence, pour se remettre en activité. Au moment de la ménopause, il redonne un flux vital et une légèreté, ralentissant possiblement le vieillissement. Il accompagne vers un nouvel équilibre hormonal qui parfois met un temps à s’installer au prix de quelques chahut émotionnels. A l’adolescence, il prend aussi tout son sens.
La douceur : un trésor caché
Quand on chemine avec lui, on découvre ses subtilités, comme cet aspect argenté et lunaire qui apparait sous le revers de ses feuilles. Il offre une lumière cristalline et des notes délicates à l’image de ses fleurs. Il parle de bienveillance. N’est-il pas nommé l’Arbre de Marie ? Il nous accompagne pour nous incarnions ce meilleur qui nous tient à cœur. Il nous apprend l’écoute profonde de qui nous sommes « Que veux-tu vraiment ? » nous demande-t-il doucement, comme pour nous permettre de naitre à ce trésor que nous portons, inconscients. Et s’il faut pour cela se défaire d’anciens schémas de penser ou de comportement, alors lâchons. Le renouveau est là.
Une force à apprivoiser
Pourtant il ne convient pas à tous. D’aucuns ressentent son énergie comme froide, métallique, acérée (du fait du camphre aussi, au niveau biochimique). Il possède la fluidité des embruns mais il se fait roche noire aussi. Son énergie puissante et incisive secoue nos léthargies. Mais il mérite d’être apprivoisé, au moment opportun, car il reste une clef importante pour intégrer nos énergies Yang et agir selon nos aspirations.

Côté aromathérapie
– un génie au quotidien –
Propriétés thérapeutiques
- Hépatocellulaire
Protège, détoxifie, régénère, tonifie le foie - Cholagogue et cholérétique (qui favorisent la production et l’excrétion de bile)
Hépatites virales, intoxications… - Immunostimulante, antivirale et décongestionnante respiratoire (le chémotype à 1.8 cinéole sera plus spécifique dans ce cas)
Rhinite, bronchite, toux - Tonifiante cardiovasculaire
Tachycardie, arythmie - Rééquilibrante endocrinienne
Péri-ménopause ou andropause, acné (à l’adolescence) - Anti-inflammatoire, cicatrisante, régénérante
Maladies dégénératives (stress oxydatif), inflammations cutanées (y compris pour les peaux matures) - Rééquilibrante du système nerveux
Dépression, déprime
Précautions d’emploi
Son utilisation par voie buccale implique des précautions en cas d’obstruction biliaire.
Du fait des cétones en C10 et de sa composition biochimique (camphre et verbénone), son utilisation est fortement déconseillée pour les enfants, les personnes souffrant d’épilepsie, les personnes sensibles ou à terrain fragile comme les personnes âgées et les femmes enceintes, hors olfaction très ponctuelle et brève.